The satanist | CD par Behemoth

par Adam Weishaupt - Traduction : Gaël Féret (19.12.2013) Quand Satan s’exprime…
La puissance et la domination font partie des marques de fabrique de « The Satanist », un album majeur délivré par Behemoth et qui vient définitivement asseoir sa réputation de leader du royaume du Metal extrême. Il s’agit d’un album noir, menaçant et l’on pourrait croire que c’est Satan lui-même qui a influencé Nergal et sa bande lorsqu’ils ont accouché de cet album dantesque. Même l’artwork a été réalisé avec le sang de Nergal pour parachever ce joyau occulte.
La force
La création de « The Satanist » a connu un parcours semé d’embûches en partie à cause de la maladie de Nergal, une leucémie qui a été diagnostiquée en 2010. Après une greffe de moelle osseuse, le leader était de nouveau prêt à se battre. « J’étais totalement impuissant dans cette situation, je ne contrôlais absolument pas la maladie. Maintenant, je peux me donner à 100%, je déborde d’énergie et je veux avancer à plein régime. » Son combat gagné et son regain de goût pour la vie ont donné naissance à ce monument qu’est « The Satanist ». Un véritable rouleau compresseur qui détruit tout sur son passage. « Cette expérience de mort imminente se retrouve dans chaque détail de l’album, car cela m’a réellement marqué et changé en tant qu’être humain. “The Satanist” est radical, maléfique et à la fois très organique. J’ai appris à vivre de manière plus intense pour tirer un maximum de chaque instant et ça se ressent vraiment sur cet album qui représente la quintessence de notre musique. »
La froideur
Nergal considère cet album comme étant le point culminant de sa carrière et comme la meilleure sortie du groupe. « The Satanist », un titre qui donne des frissons dans le dos et qui révèle de manière brute et sans détour l’état d’esprit du groupe. « Ce titre très simple est un véritable coup de poing dans le visage. C’est ma définition de l’art et cela représente également nos personnalités et nos valeurs. D’un côté, c’est radical et de l’autre ça symbolise une liberté individuelle qui vise à délivrer un message universel. Behemoth divise et ça n’est pas pour déplaire à son leader. “Je n’ai aucun problème avec les gens qui ne m’aiment pas. J’aime provoquer des réactions extrêmes et controversées. Je ne suis pas sur Terre pour plaire à tout le monde. Je vis selon mes propres règles et ma propre philosophie.”
L’individualité
D’un point de vue musical, “The Satanist” est particulièrement varié et représente l’essence même de toutes les phases de la carrière de Behemoth. Il s’agit du dixième album d’un groupe en constante évolution et qui est devenu une référence pour de nombreuses autres formations. “J’ai beaucoup de retours, les gens écoutent l’album et en font leur propre interprétation, ce qui me plait vraiment. Le fait de stagner serait la pire chose qui pourrait nous arriver.” L’enregistrement de l’album a été influencé par une pléthore de références musicales. “J’adore les outsiders et j’apprécie les artistes qui ont su créer leur propre créneau. Par le passé, nos albums étaient toujours construits comme des hommages à mes idoles comme Morbid Angel, Dissection ou Slayer. Depuis, nous avons créé notre propre style sur les bases du Black Metal tout en nous autorisant des incursions dans d’autres genres afin de donner naissance à un style unique.”